Conseil québécois du théâtre
Revue de presse du 25 mars au 7 avril 2017
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Budget du Québec 2017-2018 : un vide sidéral 

À l’instar de l’ensemble du milieu des arts, le CQT a constaté qu’aucun investissement significatif n’a été prévu dans le dernier budget provincial pour venir en aide aux arts de la scène, particulièrement aux créateurs, producteurs et diffuseurs en théâtre. Cette décision gouvernementale intervient dans une période critique : en effet, c’est en ce moment que se décide au CALQ le soutien au fonctionnement des organismes pour les quatre prochaines années. Sans aide supplémentaire du gouvernement, nombre d’organismes resteront sur le bas côté. Compte tenu du désintérêt flagrant du gouvernement pour la cause des arts professionnels et face à l’urgence de la situation, le CQT organise un café politique, lundi 10 avril à ESPACE GO, de 17 h à 19 h. Cette rencontre, ouverte à tous, permettra de définir une stratégie d’actions commune. Nous comptons sur vous !
 

22 M$ pour les ententes de développement culturel 

Le ministère de la Culture a annoncé investir 22 M$ dans le renouvellement des ententes de développement culturel, destinées à soutenir la réalisation de projets « émanant des priorités ciblées par les partenaires municipaux ». Initialement d’une durée d’un an, ces ententes seront dorénavant négociées sur une base triennale. Pour consulter le détail des sommes investies par aire géographique, cliquez ici.
 

Mécénat en avant toute !

Le document « contexte général » et le cahier de consultation, présentant le bilan de la politique culturelle de 1992 et les grandes orientations du Ministère de la Culture pour l’élaboration de la nouvelle Politique, avaient déjà annoncé la couleur l’année dernière. Le gouvernement compte sur le financement privé, mécénat et philanthropie, pour assurer « la sécurité financière » des organismes culturels. Ainsi, le ministre Luc Fortin a annoncé, mardi 4 avril, que le budget du programme Mécénat Placements Culture serait doublé pour l’année 2017. En tout, 10 M$ seront investis, 5 M$ en 2016-2017 et l’autre moitié en 2017-2018.
 
« (…) l'aide financière de 10 M$ permettra à 112 organismes, dans 13 régions du Québec, de gagner en autonomie financière tout en s'appuyant sur leur communauté. » Luc Fortin (Source)
 

Un premier G7 de la culture

Les ministres de la Culture du Canada, d’Allemagne, de France, d’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et le secrétaire d’État à l’Éducation et à la Culture des Etats-Unis se sont rencontrés jeudi 30 et vendredi 31 mars dans le cadre du premier G7 de la culture, à Florence, sur fond de discussions autour du thème « la culture comme instrument de dialogue entre les peuples ». Mélanie Joly y était présente pour évoquer notamment la question de la diversité culturelle à l’ère du numérique : « Je pense que les technologies auront un impact évident sur notre culture, sur notre citoyenneté, sur notre façon de communiquer, sur nos référents culturels. Je crois donc que cet enjeu émergent doit être au coeur de nos priorités » a déclaré Mélanie Joly. 


Briser le quatrième mur

Très bel article d’Anne Diatkine sur l’abolition de la frontière fictive entre comédiens et spectateurs : « Assise-t-on aujourd’hui à l’alliance, autrefois jugée impossible, car antagoniste, du plus grand réalisme et de la suppression de ce mur imaginaire, miroir sans tain ? »
 

Projet Bérénice

La Belgique innove avec la mise en place d’un réseau culturel composé de lieux de création, festivals et associations, réunis pour « lutter contre les discriminations et promouvoir la diversité culturelle en favorisant notamment la programmation de spectacles » étrangers et locaux « qui interrogent les questions de cultures et d’identités », ou encore en « facilitant l’accès et en créant davantage de liens avec les publics issus de communautés minoritaires ».
 
Ce projet s’articule en trois actions :
  • La création du label Bérénice « attribué à des spectacles davatange représentatifs de la diversité culturelle et qui proposent également un accompagnement des publics dits éloignés ou empêchés ».
  • L’ouverture d’une « plateforme d’accueil et d’accompagnement des artistes réfugiés »
  • La production de spectacles nomades allant à la rencontre des publics dans des territoires ne disposant pas d’une offre culturelle diversifiée.
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