20 janvier 2017 |
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Et nous ne verrons pas notre théâtre
Dans le dernier numéro de la revue Jeu (no 161), l’auteur Gabriel Plante s’est emparé de la rubrique «
Coup de gueule » pour nous témoigner son indignation quant à l’incapacité du milieu théâtral à prendre son destin en main et à peser de tout son poids sur la société civile et l’appareil politique. Cette idée sera réaffirmée et précisée un mois plus tard (le 12 janvier dernier) dans une nouvelle chronique, intitulée
Pour en finir avec l’héroïsme : « Négocier avec le pouvoir politique sans rapport de force, ça n’aboutit pas en réinvestissements significatifs ». Refusant le fatalisme ambiant s’incarnant dans la phrase trop souvent entendue – « On ne peut plus vivre du théâtre. Oublie ça, c’est fini. » –, Gabriel Plante affirme que notre impuissance tient à la méconnaissance du mal qui nous ronge : « On sait tous qu’il faut réinvestir en culture mais l’on ne sait ni combien ni comment. C’est pourquoi on n’a aucune base pour imaginer une pratique en santé. C’est dommage, parce qu’en attendant qu’on ait identifié clairement le problème et qu’on puisse chiffrer une solution, il y a des artistes qui sont dans l’antichambre de leur théâtre ».
Le FET en force
Ça bouge en Belgique
En Belgique, les arts de la scène se dirigent vers un
accord intersectoriel. Unis pour porter leurs revendications auprès de la ministre de la culture Alda Greoli – à l'origine d'une
réforme controversée du système d’aides publiques en culture – les représentants des différents secteurs des arts de la scène dénoncent la précarisation croissante qui touche l’emploi artistique.
« Pour rappel, le secteur dénonce la non-indexation de ses subventions depuis 2008 (ce qui, en neuf ans, "représente 15 % en moins pour fonctionner", souligne Michel Kacenelenbogen, directeur du Théâtre le Public) : une lacune répercutée essentiellement sur la part artistique. Ce gel s’est assorti en 2015 d’une réduction linéaire de 1 % de l’enveloppe dévolue aux arts de la scène, soit l’équivalent de 400 000 euros ».
Pour mieux comprendre l’étendue de la crise :
Tout le paysage théâtral va changer : cris et défis